L'homme de la maison est devenu obsédé par la pêche, plus particulièrement par la pêche au saumon. Cette dernière étant très règlementée, il faut changer de lieu de pêche tous les week-ends et surtout se dépêcher avant que la saison soit finie. En gros dès qu'on va quelque part ou qu'on a des jours de congé, il trouve une excuse pour pêcher. En trois semaines, nous avons la chance d'aller deux fois dans les Cascades, une fois en week-end-camping-pêche, et une fois pour se rendre à une baby shower à Belligham, sur la côte.
Le paysage peut varier très vite dans l'état de Washington. On peut passer des champs de blé verdoyants aux canyons en basalt qui longent le fleuve Columbia et les nombreux lacs naturels nés des inondations gigantesques de l'aire glacière, ou des barages qui ont détruit les populations de saumon. J'avais déjà publié des photos ici qui elles n'étaient pas prises du pick-up.
Je ne me lasse pas d'admirer les vergers au pied des montagnes désertiques près de Wenatchee, mais j'avoue que je n'aimerais pas y vivre tant la chaleur y est écrasante.
Lors de notre première sortie pêche, nous sommes allés près de Leavenworth, une petite ville qui se prend pour un village de Bavière. Que dire? Si ce n'est "Ils sont fous ces Américains".
D'après les lectures de l'homme, ce coin-là était à ce moment précis l'endroit le plus riche en saumon de tout l'état. Voici l'endroit où se retrouvaient les pêcheurs, un peu loin des touristes:
On a longé le Icicle Creek - litéralement "ruisseau (!!!!) glacé" - pour aller jusqu'à notre camping. Je vous rassure tout de suite, les saumons ne sont pas assez fous pour remonter ces rapides.
On a vu beaucoup de lupins sauvages et quelques Indian paintbrush.
Notre camping n'était pas vilain. On avait une belle vue sur le "ruisseau".
Et on avait même un robinet et une drinking fountain juste à côté de notre tente. Pour ceux qui n'ont pas l'habitude des campings à l'américaine, voici à quoi ressemblait notre emplacement:
On le voit pas sur la photo mais il y a une grille à disposition pour faire un BBQ. Par contre le bois n'est pas fourni, c'est l'homme qui le coupe à la hache.
On n'a guère vu de faune sauvage, mais le coin est assez fréquenté, c'est peut-être pour ça. On a quand même aperçu une biche sur le pont:
Même les tamias étaient très timides. On a vu des colibris mais il dois falloir des années d'entraînement pour arriver à les photographier.
En fait, notre seul vrai contact avec une forme de "wildlife" fut nos nombreuses piqûres de moustiques.
On a bien cru un moment se trouver nez-à-nez avec un ours en colère. En effet, lors d'une balade, on a entendu des grognements qui nous ont mis la peur au ventre. Mais en s'approchant (on est aventurier ou on l'est pas), nous nous sommes rendus compte qu'il s'agissait de tronc d'arbres se frottant l'un sur l'autre à cause du vent. Photo très moche mais grand souvenir pour nous.
Un peu plus loin on a vu des specimens de lychens assez impressionnants.
Notre séjour a été agréable, il faisait un vrai temps d'été pour le mois de mai, cependant l'homme n'a rien attrapé. Heureusement, on s'est consolés avec une dizaine de morilles. On n'y croyait plus, il faisait trop chaud et sec, mais les forêts là-bas gardent très bien l'humidité.
Lors de notre deuxième passage dans les Cascades, nous étions juste supposés passer, le but étant d'aller voir des amis sur la côte. Mais bien sûr il a fallu faire une pause pêche à l'aller et au retour, ce qui ne nous a pas empêché de profiter des paysages de la pitttoresque highway 20.
De l'autre côté des montagnes, la végétation est totalement différente. Voici ce que nous avons pu voir lors de notre 1ère pause pêche le long de la Skagit River. Moi je ne m'en remets toujours pas.
Et puis, pendant que l'homme pêchait, j'ai eu la chance de pouvoir ramasser ces baies qu'on trouve uniquement dans le Nord ouest près de la côte, les Salmonberries. En fait ces baies sont tellement obscures que je n'ai pas trouvé de traduction en français. Elles ont cette particularité de mûrir à la fin du printemps. Elles ressemblent beaucoup aux framboises mais ont un goût assez fadasse.
En s'approchant de la côte, on trouve des ronces de mûres absolument partout. Je n'ai guère de photos pour en témoigner, à part cette photo des appartements donnant sur le Pacifique.
A Bellingham, l'océan est assez décevant étant donné qu'on voit des îles en plein milieu.
Et je sais pas si c'est comme ça du côté de LA mais l'océan pue. Peut-être la faute aux moules.
Bellingham est connue pour être une des villes les plus vertes des USA, dans tous les sens du terme. Je ne l'ai guère visitée mais j'ai bien apprécié le parc de Whatcom avec ses chutes.
Au retour, il fallu faire d'autres pauses pêche sur la Skagit river. Moi j'en ai profité pour admirer encore la forêt humide tempérée:
On trouve aussi des digitales de pourpre, pas toujours pourpres d'ailleurs.
Encore des baies typiques du nord-ouest: des thimbleberries. Pas encore mûres.
Et un truc que je n'ai pas vu depuis que j'ai quitté la France: des fraises des bois!
Et là vous vous attendez peut-être pour finir à des photos de saumons rouges ou coho, sauf que l'homme n'a rien attrapé.... L'endroit s'y prêtait bien pourtant.